Thèses en cours

E. Marchand, Doctorat, Biologie-Santé, Université de Lille

Dir. X. Demondion/A. Bécart

La thèse de Mme E. Marchand concerne la transparence radiculaire qui correspond à la sénescence de la dentine (alors nommée dentine sclérotique), dont la mesure de la hauteur est corrélée à l’âge du sujet. Ce phénomène persiste après le décès, et cette hauteur est utilisée en médecine légale pour estimer l’âge du sujet au moment du décès. Si le phénomène de transparence radiculaire a été étudié sur des sujets vivants, à des fins d’applications thérapeutiques, il n’a quasiment pas fait l’objet d’études post mortem, et est simplement décrit comme inconstant pour le matériel archéologique. L’objet de ce travail est d’étudier les variations structurales de la dentine sclérotique post mortem, afin de mieux évaluer à terme les variations taphonomiques de la dentine sclérotique, et leur impact sur l’estimation de l’âge au décès par les techniques utilisant la mesure de la hauteur de la transparence radiculaire dentinaire.

Q. Scanvion, Doctorat, Biologie-Santé, Université de Lille

Dir. V. Hédouin/C. Tokarski

La thèse de Mr Q. Scanvion concerne l’étude des protéines natives d’ossements humains et a pour objectif de développer une méthodologie analytique pour l’identification de biomarqueurs pertinents du protéome osseux humain corrélés à l’intervalle post-mortem. À partir d’échantillons osseux provenant de dons du corps à la science (le laboratoire d’Anatomie est intégré à l’UTML&A), ce travail de recherche consiste en une étude prospective du protéome par des analyses itératives. Le processus de vieillissement des os est contrôlé en laboratoire, dans différents milieux d’enfouissement. Ce travail de recherche s’inscrit dans une collaboration interdisciplinaire pour répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux. Cette collaboration concerne deux structures de recherche : l’Unité de Taphonomie Médico-Légale & Anatomie de la Faculté de médecine de Lille (Université de Lille) et la plateforme CGFB Protéome de l’Université de Bordeaux. 

B. Dautrème, Doctorat, Biologie-Santé, Université de Lille

Dir. V. Hédouin/G Tournel

La thèse de Mme B. Dautrème concerne l'identification des différences/similitudes entre l’os humain et non humain à une échelle microscopique. Elle a donc des applications pratiques en contexte médico-légal pour identifier l'origine des os surtout sur des fragments ne permettant plus une approche macroscopique conventionnelle. Il existe bon nombre d’articles permettant de cibler des critères d’identification homme/animal à partir de coupes histologiques, mais il s’agit souvent de "cas d’école" sur des os en excellent état. La lecture se complique inévitablement avec les altérations taphonomiques. Le but de ce travail est de discuter les différences microscopiques - qualitatives et quantitatives - entre les os longs humains et les os d'autres mammifères communs dans différents états de préservation et de proposer des critères d’identification fiables. La détermination de l’origine humaine ou animale par l’approche histologique classique permettra une large diffusion de la méthodologie et l’emploi de la micro-tomographie aura des applications en archéologie et en paléoanthropologie où l’approche destructive ne peut être envisagée.